Neige grise sur Ouaga
Depuis hier jeudi (27 février 2014), il fait un drôle de temps à Ouaga. Cela s’est corsé ce vendredi.
Une nappe de poussière, doublée d’une température à tendance froide, a envahi l’atmosphère de la ville, masquant presque le soleil, se déposant insolemment sur toutes les surfaces, s’insérant impertinemment dans tous les orifices et obligeant les Ouagalais à chercher qui un châle, qui du beurre de karité pour se protéger les narines et le gosier.
Mais cette « neige » grisâtre (rougeâtre certaines années), a déclaré un Ouagalais, s’invite pratiquement chaque année, presqu’à la même période, charriée par le vent sec et parfois glacial de l’Harmattan.
Outre les maladies respiratoires que ce vent transporte dans ses bagages, il y a la redoutable méningite que craignent les Ouagalais et leurs compatriotes de tout le pays. Mais le gouvernement a dit avoir pris ses précautions. On attend de voir.
Cette neige, à la différence toutefois de celle américaine ou européenne, a constaté Zatibagnan, n’empêche pas les Ouagalais de vaquer à leurs occupations, quitte à rentrer chez eux les cheveux teintés à la Djakaridja Koné (c’est un footballeur burkinabè) et les cils colorés de la couleur de la terre libre du Burkina.
On ne va pas s’empêcher de « chercher à manger » parce qu’une poussière (somme toute habituelle à Ouagadougou) s’amuse à jouer les colonisateurs !
Au fait, j’oubliais : les maquis non plus ne désemplissent pas ! Il en faut plus que ça (peut-être des coups de feu de militaires énervés) pour désolidariser le Ouagalais de sa douce et fraîche bière et de ses fameux « poulets bicyclettes » passés à la braise !
Zatibagnan
Depuis Ouaga
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