A Ouaga, il y a des « maquis ». Mais pas le genre de « maquis » où l’on se cache avec des kalachnikov et des grenades explosives. Rassurez-vous !
Dans la capitale burkinabè, pas une rue sans « maquis ». C’est l’un des éléments essentiels du paysage de Ouagadougou. Mais avant de continuer, que veut dire « maquis » dans le contexte ouagalais ?
En vérité, sa définition n’est pas éloignée de celle de son ancêtre. Le « maquis » s’entend d’un lieu caché où se cachent un ou plusieurs individus pour échapper à une oppression et/ou pour préparer une riposte. A l’image de Kabila en RD Congo.
Au « maquis » de Ouagadougou, on se réfugie. Mais l’oppression n’est généralement pas un dictateur. Enfin ! Cela ne vaut pas pour certains « maquisards » qui se retrouvent dans ces « coins » pour fuir l’oppression de leur … femme à la maison ! Ils sont généralement nombreux !
Mais pas les seuls. Il y a aussi ceux-là qui se réfugient dans les « maquis » pour fuir leurs soucis. Et Dieu sait que le Ouagalais en a, des soucis.
A ceux-là, il faut ajouter les dragueurs et les dragueuses en quête d’âmes sœurs, tant pour le reste de la vie que pour le temps de se soulager … les poumons (les esprits droits, vous ne m’aurez pas !).
Enfin, on prend le « maquis » juste pour savourer une bouteille de bière bien transpirante. Et c’est la principale arme utilisée là-bas.
Il y a souvent des morts au « maquis » de Ouaga.
La plupart du temps, ils sont saouls à mort, surpris par leur femme ou vidés du contenu de leur poche. Les seuls cadavres qui vont au cimetière sont les abonnés à la cirrhose du foie.
Voilà ! Maintenant, vous savez. Si vous venez à Ouaga et que vous ne prenez pas le « maquis », c’est que vous n’êtes certainement pas venus à Ouaga !
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