Football, guerre « light »

13 octobre 2013

Football, guerre « light »

Le sport est beau. Le football est magnifique. Il a le don d’unir. Mais parfois, il peut s’avérer un dangereux  diviseur. Pour preuve, le match Burkina#Algérie, comptant pour les barrages au Mondial 2014, a livré de ces spectacles qu’on n’aime vraiment pas voir.

Le Stade du 4-Août, le 12 octobre 2013 (Ph: Burkina 24)
Le Stade du 4-Août, le 12 octobre 2013 (Ph: Burkina 24)

Samedi 12 octobre 2013. Au Stade du 4-Août, à Ouagadougou, capitale du Burkina Faso, les Etalons accueillent les Fennecs d’Algérie. Les supporters burkinabè accueillent également 1 500 supporters algériens. En principe, les différents hourras des deux camps devraient être lancés dans la bonne humeur et la tolérance de l’autre.

Mais que nenni ! Des supporters  des deux camps se sont lancés des projectiles, au lieu d’utiliser cette énergie pour haranguer leurs joueurs respectifs.

Sur les réseaux sociaux (à la fin du match, le Burkina a battu l’Algérie 3-2), les choses ont dégénéré.

Accusant un arbitrage qui était en leur défaveur, des supporters algériens se sont carrément déchaîné sur la page Facebook de certains médias contre leurs adversaires, utilisant des mots qui passeraient difficilement, même dans une salace plaisanterie entre vieux potes, et flirtant dangereusement avec les épines du racisme.

Enfin, cette image insolite passée sur une télé burkinabè, accusant une télévision algérienne d’avoir retransmis le match « en toute illégalité ».

Les faits sont là et mettent un peu mal à l’aise quand on se rend compte que finalement, ces hommes et ces femmes ne se tiraillent que pour un jeu. Il est vrai que le football est devenu de nos jours si mercantile qu’il en perd de son attractivité artistique.

Mais il y a assez de causes de guerres meurtrières inutiles dans ce monde pour qu’on rajoute le football.

Ce sport est une façon édulcorée de faire la guerre entre différents pays (bannières, drapeaux, équipes qui ressemblent tant à des militaires).

Il serait bien qu’il reste tel qu’il est : une guerre « light« . 

Zatibagnan

Depuis Ouaga

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